Glossaire d’après Barbet A., La peinture murale en Gaule romaine, Paris, 2008.
Fresque
(de l’italien « a fresco ») technique de réalisation d’une peinture sur l’enduit encore frais à base de chaux qui, en séchant, va fixer les pigments appliqués avec de l’eau pure (ou avec de l’eau de chaux et même du lait de chaux) grâce à la carbonatation de l’hydroxyde de calcium provenant de l’enduit. On distingue la fresque pure de la fresque à la chaux, lorsque l’enduit est en voie d’assèchement (fresque « asecco » ou « mezzo fresco »).
Stuc
pâte malléable à l’origine, faite en général de chaux et de poudre de marbre, parfois de sable, modelée ou moulée de façon à donner un relief au décor. Il peut rester blanc ou être peint, être gravé et enrichi de cubes et de cabochons.
Calcite
minéral blanc composé de carbonate de calcium neutre. Le marbre est une calcite pure.
Candélabre
à l’origine support vertical mobile et portant un système d’éclairage ; uniquement décoratif il comprend un pied, une hampe garnie ou non d’excroissances – plateau, ombelle, coupelle, disque, coussinet -, et un couronnement. Le candélabre se distingue de la colonnette par l’absence de base moulurée et de chapiteau et sert généralement de séparation entre deux panneaux.
Compartiment
toute forme géométrique fermée de petites dimensions en général située en zone inférieure.
Entablement
zone de couronnement d’un édifice comprenant une architrave, une frise et une corniche.
Interpanneau
surface de séparation décorée entre deux panneaux, dont la largeur est comprise entre le tiers et la moitié de la largeur de ces derniers. A ne pas confondre avec une bande de séparation.
Mégalographie
terme d’origine grecque, utilisé par Vitruve pour des scènes mythologiques à personnages de grande échelle ; par extension, représentation de personnages ou d’animaux, en pied, de grandeur nature ou supérieure à la taille naturelle.
Ombelle
sur un candélabre, excroissance circulaire, bombée avec ornements retombants.
Opus sectile
plaques de marbres assemblées en motifs géométriques réguliers pour décorer sols ou parois et leur imitation en peinture murale.
Panneau
compartiment de grandes dimensions, en général situé en zone médiane.
Pontata
(italien échafaudage, plur. : « pontate ») surface ayant reçu une couche de mortier frais sur une longueur d’échafaudage ; ne pas confondre avec la « giornata ». les « pontate » se succèdent normalement de haut en bas, sauf pour les très grandes surfaces où l’on trouve des joints de « pontate » verticaux.
Prédelle
(de l’italien « predella ») soubassement compartiment d’un retable. Par convention, sous-division des panneaux médians au contacte de la zone inférieure de dépassant pas la moitié de la hauteur de cette dernière. Elle suit les divisions de la zone médiane et elle est décorée de motifs divers, figurés ou non.
Sinopia
tracé préparatoire à l’ocre, à l’origine fait avec de la terre de Sinope. Ce tracé se trouve parfois sur l’avant-dernière couche de mortier.
Tempera
technique de pose des couleurs avec un liant, après séchage de l’enduit.
Villa
grande demeure rurale comprenant deux parties : la pars urbana ou secteur résidentiel et la pars rustica ou secteur occupé par les bâtiments de l’exploitation agricole.